3 dicembre 1971
Paolo VI
Consiglio dei Laici 
Direttorio delle Organizzazioni Internazionali Cattoliche 
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Fonte: Acta Apostolicae Sedis, 63 (1971), pp. 948-956. - online
 
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Catholique. Ce terme, dans ce cas, est le plus important, car il apporte à lui seul une spécificité toute particulière et il complète, en la précisant, la définition de l'organisation. En effet, il existe ou peut exister de nombreuses organisations internationales, et il importe que, dans ce domaine aussi, l'Eglise, indépendamment de certains autres modes de présence, se manifeste au monde en tant que telle. Les organisations internationales catholiques sont une forme de présence. Il convient donc d'indiquer à quelles conditions une organisation internationale peut porter le titre de catholique.

Pour cela, il faut: Une référence précise de conformité à l'Evangile et à l'enseignement du Magistère; Une volonté de s'insérer dans l'effort pastoral de l'Eglise; Une préoccupation de l'éducation de la foi parmi ses membres; Une disponibilité de service dans des secteurs tels que: l'évangélisation et la sanctification, l'animation chrétienne de l'ordre temporel, la charité1, ainsi que dans les milieux sociaux ou professionnels, famille, jeunesse, éducation. moyens de communication sociale, etc.2.

La référence catholique, pour des organisations internationales, appelle en outre, les précisions complémentaires suivantes:
a) tenir compte de l'ouverture de l'Eglise dans l'esprit de Vatican II;
b) en tirer les conséquences au plan des rapports avec la hiérarchie ecclésiastique.

Ad a) A l'heure actuelle il n'y a pratiquement pas d'organisation internationale catholique qui ne se pose des questions de rapports d'échanges, de collaboration avec d'autres chrétiens, des croyants d'autres religions et des non-croyants. Bien loin de gêner cette ouverture l'Eglise3 en souhaite le développement, mais dans l'absence de toute équivoque; elle le montre clairement, au plan institutionnel, en confiant à ses organismes compétents le soin d'orienter et de suivre les initiatives des catholiques, et donc des Organisations internationales catholiques en ce domaine. Si, dans certains cas, celles-ci peuvent accueillir des personnes chrétiennes non catholiques, voire même non chrétiennes, elles ne peuvent, sans changer leur caractère spécifique, se dégager de leur référence essentielle à l'Eglise catholique, à sa doctrine et à ses buts.

Ad b) Comme le précise le décret sur l'Apostolat des Laïcs, «aucune initiative ne peut prétendre au nom de catholique sans le consentement de l'autorité ecclésiastique légitime»4.

Au niveau international, la reconnaissance d'une organisation comme catholique implique l'agrément de celleci par le Saint-Siège qui authentifie ainsi sa participation à la mission de l'Eglise et de sa hiérarchie et confirme son adhésion à l'enseignement doctrinal de l'Église catholique.

A deux occasions précises5, le Concile a traité de la question en montrant dans quel climat de confiance et d'estime doivent s'établir les rapports avec la hiérarchie. Mais, tenant compte justement de la diversité des buts, le Concile dit que «les liens de l'apostolat des laïcs avec la hiérarchie peuvent revêtir des modalités différentes selon la diversité des formes et des buts de cet apostolat». Il est opportun de constater ici que certaines des organisations existant au plan international furent créées par l'initiative directe de la hiérarchie ou regroupent des institutions ou organismes que celle-ci a pu susciter au plan national. La nature de leurs rapports avec l'autorité sera souvent différente de celle des associations promues par les fidèles.

Le Concile Vatican Il reconnaît aux fidèles le ««droit de fonder des associations»6. La plupart des organisations internationales catholiques sont nées â partir de l'initiative des fidèles. Elles sont de par leur nature aptes à coopérer aux objectifs de la pastorale d'ensemble et à trouver ainsi une insertion toujours plus grande dans l'apostolat général de l'Eglise, sans pour autant se confondre avec ses organismes officiels et en gardant leur propre physionomie.

La hiérarchie veillera également à la «coordination des efforts» au plan international, dans l'esprit du n. 90 de «Gaudium et spes»7, et elle s'assurera notamment que les initiatives tendant à la création de nouvelles organisations ne fassent pas double emploi avec d'autres et que les forces existantes ne se dispersent pas inutilement.

De leur côté, les organisations entretiendront des relations de confiance et de collaboration non seulement avec le Saint-Siège mais aussi avec les Conférences épiscopales. Elles auront soin, notamment, d'obtenir leur accord préalable pour l'implantation d'un secrétariat international ou régional sur leur territoire, de les informer de la tenue d'un congrès ainsi que de leurs principales activités.

La reconnaissance par la hiérarchie du caractère catholique de l'organisation comporte: l'approbation des orientations fondamentales et des buts de l'organisation, normalement exprimés dans les statuts, de même que des modifications substantielles de ceux-ci; l'agrément des candidatures pour la présidence; la nomination des aumôniers ou assistants ecclésiastiques.

II est évident que le caractère catholique de l'organisation internationale sera également garanti par le fait que ses responsables seront toujours des catholiques. Ceux-ci par ailleurs, étant placés â un niveau où l'Egtise se trouve nettement engagée, veilleront à se tenir sur la nécessaire réserve vis-a-vis de toute prise de position et activité publiques sur te plan politique ou syndical; leur abstention en ce domaine sera normalement l'attitude la plus indiquée durant l'exercice de leur mandat8.

Si, d'une manière habituelle; il n'y a pas de difficultés à prévoir pour que «l'autorité légitime», en l'occurrence la Secrétairerie d'Etat, donne son agrément a plusieurs noms en vue d'une élection ou nomination à la présidence d'une organisation et choisisse un aumônier ou assistant ecclésiastique parmi des personnes qui peuvent lui être présentées, il se peut qu'en certaines circonstances des questions se posent. Celles-ci trouveront d'autant mieux leur réponse qu'un dialogue habituel se sera instauré entre l'organisation et l'autorité ecclésiastique. Ce dialogue permettra en outre une plus grande souplesse dans l'exécution des normes concernant la nomination des personnes ou l'agrément de candidatures.

Registre permanent d'inscription

«Il y a dans t'Eglise diversité de ministères, mais unité de mission»9. Au plan international, cela veut dire que, tout en laissant à ses membres la liberté de leurs initiatives et en respectant son exercice, l'Eglise, par la voix du Saint-Siège, se réserve le droit de reconnaître comme liés à sa mission et à ses buts!es organisations ou mouvements qui jugent opportun de lui demander cette reconnaissance.

En vue de constituer un inventaire précis et actuel des organisations catholiques agissant au plan international, le Conseil des Laïcs est chargé d'ouvrir un registre permanent d'inscription de ces organisations, c'est-à-dire des organismes, bureaux, services, associations ou mouvements ayant vocation internationale catholique. Cette disposition permettra aux organisations existantes de s'y faire inscrire en mettant a jours leur statuts en fonction des critères de définition retenus et aux organisations nouvelles de se faire connaître et reconnaître.

Tout groupe qui dépasse les limites d'une nation et qui se constitue en vue d'une activité internationale, qu'il ait ou non l'intention de devenir une organisation internationale catholique, est invité à se faire porter sur ce registre afin d'établir un lien avec le Saint-Siège.

Au moment de leur inscription, les organisations précisent elles-memes leurs buts, leurs objectifs, ainsi que le caractère qu'elles se donnent, laïc ou nixte, de manière â clarifier la nature du rôle du Conseil des Laïcs à leur endroit.

L'inscription d'une organisation somme OIC, devient définitive après la reconnaissance de conformité de l'organisation ou mouvement avec les critères ci-dessus et après l'approbation de ses statuts par le Saint-Siège.

Dans ce cadre les rapports des organisations internationales catholiques tant avec la Secrétairerie d'Etat qu'avec le Conseil des Laïcs constituent le mode principal de leurs relations avec le Saint-Siège, sans pour autant gêner ceux qu'elles désirent étrablir avec d'autres instances, du fait de leurs objectifs particuliers.

A partir des éléments positifs émanant d'une connaissance détaillée de l'existence et des buts des organisations internationales catholiques, le Conseil des Laïcs assurera son rôle spécifique au service de l'Eglise et des organisations en développant un dialogue constant entre elles et le Saint-Siège et en les aidant à mieux s'insérer dans la mission d'ensemble de l'Eglise.

Mais il va sans dire que, comme par le passé, les organisations trouveront toujours dans la Secrétairerie d'Etat un interlocuteur disponible: c'est elle qui, notamment, a compétence pour apprécier en dernier ressort ce qui, dans l'activité de tout organisme catholique, engage l'Eglise au plan international.

1 Concile Vatican II, Décret «Apostolicam actuositatem» (1965), nn. 6-8.
2 Concile Vatican II, Décret «Apostolicam actuositatem» (1965), nn. 10 ss.
3 Voir Concile Vatican II, Constitution «Gaudium et spes» (1965), nn. 89, 90.
4 Concile Vatican II, Décret «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 24.
6 Concile Vatican II, Décret «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 19.
7 Concile Vatican II, Constitution «Gaudium et spes» (1965), n. 90.
9 Concile Vatican II, Décret «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 2.

Cattolica. Nella fattispecie questo termine è il più importante, infatti apporta da solo una specificazione tutta particolare, e completa, precisandola, la definizione dell'organizzazione. In realtà esistono, o possono esistere, molte organizzazioni internazionali, e conviene che anche in questo settore, indipendentemente da altri modi di presenza, la Chiesa si manifesti al mondo in quanto tale. Le organizzazioni internazionali sono una forma di questa presenza. Conviene dunque indicare che cosa si richieda perché un'organizzazione internazionale possa dirsi cattolica.

Requisiti ne sono: che si professi chiaramente conforme al Vangelo e all'insegnamento del Magistero; che intenda inserirsi nell'attività pastorale della Chiesa; che curi I'educazione nella fede dei suoi membri; che dimostri possibilità di servizio in settori come l'evangelizzazione e la santificazione, l'animazione cristiana dell'ordine temporale, la carità1, come pure negli ambienti sociali o professionali, la famiglia, la gioventù, l'educazione, gli strumenti della comunicazione sociale, ecc.2.

La qualifica di cattolica per le organizzazioni internazionali connota anche le seguenti precisazioni complementari:
a) prendere atto dell'apertura della Chiesa nello spirito del Vaticano Il;
b) tirarne le conseguenze in quanto alle relazioni con la gerarchia ecclesiastica.

Circa a). Oggi come oggi, in pratica, non c'è organizzazione internazionale cattolica che non si interessi alle relazioni di scambi o di collaborazione con altri cristiani, con credenti di altre religioni e con non credenti. Lungi dal contrastare tale apertura, la Chiesa3 desidera che si sviluppi, purché si eviti ogni equivoco; e Io dimostra chiaramente anche sul piano istituzionale, incaricando i suoi organismi competenti di indirizzare e seguire le iniziative dei cattolici in questo settore, non escluse le organizzazioni internazionali. Se, in qualche caso, queste possono accogliere cristiani non cattolici, ed anche non cristiani: non possono però, senza perdere il loro carattere specifico, fare a meno di riferirsi essenzialmente alla Chiesa cattolica, alla sua dottrina ed ai suoi scopi.

Circa b). Come precisa il decreto sull'Apostolato dei Laici, «nessuna iniziativa può assumersi la qualifica di cattolica senza il consenso della rispettiva autorità ecclesiastica»4.

In ambito internazionale il riconoscimento di una organizzazione come cattolica implica il gradimento di essa da parte della Santa Sede, che così ne garantisce la partecipazione alla missione della Chiesa e della sua gerarchia, e conferma la sua adesione all'insegnamento dottrinale della Chiesa cattolica.

In due occasioni il Concilio ha toccato questo argomento5, mostrando il clima di fiducia e di stima in cui mantenere i rapporti con la gerarchia. Tuttavia, tenendo giustamente presente la differenza degli scopi, il Concilio nota che «i rapporti dell'apostolato dei laici con la gerarchia possono rivestire modalità differenti secondo la diversità delle forme e degli scopi di questo apostolato. Ora conviene notare che alcune organizzazioni internazionali sono sorte per iniziativa diretta della gerarchia, associando istituzioni o organismi da essa iniziati su piano nazionale; perciò spesso la natura dei loro rapporti con l'autorità differirà da quella delle associazioni promosse dai fedeli.

Il Concilio Vaticano II riconosce ai fedeli «il diritto di fondare associazioni»6. La maggior parte delle organizzazioni internazionali sono sorte appunto per iniziativa dei fedeli. Queste, per la loro stessa natura, si prestano a cooperare negli obiettivi della pastorale globale e ad inserirsi sempre meglio neIl'apostolato generale della Chiesa, senza tuttavia confondersi con i suoi organismi ufficiali, e conservando la loro propria fisionomia.

La gerarchia curerà «il coordinamento delle iniziative» su piano internazionale nello spirito del n. 90 della «Gaudium et spes»7, e specialmente farà in modo che le iniziative tendenti a creare nuove organizzazioni non portino a creare doppioni di quelle già esistenti, e che le forze disponibili non si disperdano inutilmente.

Dal canto loro, le organizzazioni manterranno relazioni di fiducia e di collaborazione, non solo con la Santa Sede, ma anche con le conferenze episcopali. Cureranno, in particolare, di ottenere il necessario benestare per l'istituzione di un segretariato internazionale, o regionale, nel loro territorio, di informarle su eventuali congressi e su altre rilevanti attività.

Il riconoscimento da parte della gerarchia del carattere cattolico di una organizzazione comporta: l'approvazione dell'indirizzo generale e degli scopi di essa, normalmente espressi negli statuti, come pure delle mutazioni sostanziali di essi; inoltre il gradimento delle candidature alla presidenza, e la nomina degli assistenti ecclesiastici.

Evidentemente, il carattere cattolico dell'organizzazione internazionale sarà insieme garantito dal fatto che i suoi responsabili saranno sempre dei cattolici. Del resto questi, messi in posti chiaramente rappresentativi della Chiesa, cureranno di mantenersi nel necessario riserbo rispetto a qualsiasi dichiarazione o attività pubblica di carattere politico o sindacale; in questo settore, durante l'esercizio del loro mandato, normalmente il comportamento più indicato sarà l'astensione8.

È prevedibile che, normalmente, l'«autorità rispettiva», in pratica la Segreteria di Stato, non avrà difficoltà a dare il proprio gradimento ai nomi proposti per l'elezione o la nomina della presidenza di una organizzazione, e che scelga l'assistente ecclesiastico tra i nominativi che le saranno presentati. Tuttavia non è da escludere che qualche volta sorgano delle difficoltà. Ma queste verranno tanto più facilmente superate quanto più abituale sarà il dialogo tra l'organizzazione e l'autorità ecclesiastica. Inoltre questo dialogo permetterà procedure meno rigide nell'esecuzione delle norme riguardanti la nomina delle persone o il gradimento delle candidature.

Registro permanente di iscrizione

«Nella Chiesa c'è diversità di ministeri, ma unità di missione»9. Su piano internazionale ciò comporta che, pur lasciando ai suoi membri la libertà d'iniziativa e rispettandone l'esercizio, la Chiesa, per la voce della Santa Sede, si riserva il diritto di riconoscere come legate alla sua missione ed ai suoi scopi le organizzazioni o i movimenti che credano conveniente chiederle questo riconoscimento.

Ai fini di disporre di una lista precisa ed aggiornata delle organizzazioni cattoliche operanti su piano internazionale, il Consiglio dei Laici è incaricato di aprire un Registro permanente di iscrizione di tali organizzazioni: vale a dire di organismi, uffici, servizi, associazioni o movimenti a carattere internazionale cattolico. Questa disposizione permetterà alle organizzazioni già esistenti di farvisi iscrivere aggiornando i propri statuti secondo i criteri sopra esposti; ed alle nuove organizzazioni, di farsi conoscere e riconoscere.

Ogni gruppo che superi i limiti di una nazione e che si costituisca in vista di attività internazionali, abbia o non abbia l'intenzione di diventare una organizzazione internazionale cattolica, è invitata ad iscriversi in questo Registro, sì da stabilire un legame con la Santa Sede.

Nell'atto della loro iscrizione, gli organismi preciseranno i loro scopi ed obiettivi, il carattere che si danno, laico o misto, si da chiarire il tipo di rapporti che si vengono a stabilire tra essa ed il Consiglio dei Laici.

L'iscrizione di un'organizzazione corne OIC (Organisation Internationale Catholique) diventa definitiva dopo che è riconosciuta conforme ai criteri sopra esposti e dopo l'approvazione dei suoi statuti da parte della Santa Sede.

In questo quadro, i rapporti delle organizzazioni internazionali cattoliche, tanto con la Segreteria di Stato quanto col Consiglio dei Laici, costituiscono il modo normale delle loro relazioni con la Santa Sede, senza tuttavia pregiudicare quelle che esse desiderassero stabilire con altri organismi a causa dei loro scopi particolari.

Partendo dagli elementi positivi risultanti da una conoscenza particolareggiata dell'esistenza e degli scopi delle organizzazioni internazionali cattoliche, il Consiglio dei Laici svolgerà il suo compito specifico al servizio della Chiesa e delle organizzazioni, mantenendo un dialogo costante tra esse e la Santa Sede, ed aiutandole ad inserirsi meglio nella missione globale della Chiesa.

Non c'è bisogno di dire che, come in passato, le organizzazioni troveranno sempre nella Segreteria di Stato un interlocutore disponibile. Resta soprattutto di sua competenza dare un giudizio definitivo su quanto, nell'attività di ogni organismo cattolico, impegni la Chiesa su piano internazionale.

1 Concilio Vaticano II, Decreto «Apostolicam actuositatem» (1965), nn. 6-8.
2 Concilio Vaticano II, Decreto «Apostolicam actuositatem» (1965), nn. 10 ss.
3 Cfr. Concilio Vaticano II, Costituzione «Gaudium et spes» (1965), nn. 89, 90.
4 Concilio Vaticano II, Decreto «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 24.
6 Concilio Vaticano II, Decreto «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 19.
7 Concilio Vaticano II, Costituzione «Gaudium et spes» (1965), n. 90.
9 Concilio Vaticano II, Decreto «Apostolicam actuositatem» (1965), n. 2.